Les membres de l’association amateurs de littérature japonaise se rencontrent plusieurs fois par an pour échanger, sans aucune prétention, leurs impressions sur l’ouvrage programmé.
Liste des ouvrages du cercle de lecture pour l’année 2019/2020
Ci-dessous les livres sélectionnés pour cette année :
« Je veux devenir moine zen » de Kiyohiro Miura
Comment réagir lorsque votre fils âgé de huit ans vous annonce sa décision de devenir moine ?
Si ce n’était son sérieux dès qu’il s’agit de se rendre au temple bouddhiste zen pour suivre les enseignements de l’abbesse, Ryôta est un enfant ordinaire : dissipé en classe, turbulent à la maison, il se gave de séries télévisées et de hamburgers.
Pourtant, à l’âge de quinze ans, il laissera derrière lui sa maison, sa famille et jusqu’à son propre nom pour accomplir sa vocation. (Livre court et pas cher.)
« La fille de la supérette » de Sayaka Murata
Depuis l’enfance, Keiko Furukura a toujours été en décalage par rapport à ses camarades. A trente-six ans, elle occupe un emploi de vendeuse dans un konbini, sorte de supérette japonaise ouverte 24h/24. En poste depuis dix-huit ans, elle n’a aucune intention de quitter sa petite boutique, au grand dam de son entourage qui s’inquiète de la voir toujours célibataire et précaire à un âge où ses amies de fac ont déjà toutes fondé une famille. En manque de main-d’oeuvre, la supérette embauche un nouvel employé, Shiraha, trente-cinq ans, lui aussi célibataire. Mais lorsqu’il apparaît qu’il n’a postulé que pour traquer une jeune femme sur laquelle il a jeté son dévolu, il est aussitôt licencié. Ces deux êtres solitaires vont alors trouver un arrangement pour le moins saugrenu mais qui leur permettra d’éviter le jugement permanent de la société. Pour combien de temps…
(Livre court et pas cher.)
« Et si les chats disparaissaient du monde… » de Genki Kawamura
A 30 ans, le narrateur de ce livre apprend par son médecin qu’il est condamné. Il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre. Aussi lorsque le Diable, cet étonnant visiteur en short, lui propose un marché, n’hésite-t-il pas longtemps. Les clauses du contrat ? Effacer, à chaque jour que Dieu fait, une chose de la surface de la Terre lui vaudra vingt-quatre heures de vie supplémentaires… Les téléphones, les montres : jusqu’ici, c’est à qui perd gagne… Mais lorsque le Diable lui propose de supprimer les chats, sa vie va basculer une deuxième fois…
« Dans les eaux profondes » de Akira Mizubayashi
L’espace de la salle de bains, espace souvent anodin, ou exigu en Europe, est au Japon un lieu privilégié où le thème de l’intimité familiale ou amicale se manifeste mieux qu’ailleurs. Le bain japonais est un élément de civilisation, au même titre que la cérémonie de thé, les haïkus ou la voie des fleurs.
Si le bain est d’abord associé aux yeux d’un occidental à l’idée de propreté, il est au Japon un savoir-vivre raffiné, poétique, qui rend possible la rencontre de l’autre dans un cadre intime et bienveillant.
Comme Tanizaki, dans son Éloge de l’ombre, Akira Mizubayashi nous livre dans cette évocation des eaux profondes, le secret d’un cœur japonais mais aussi la vigilance critique d’un homme de son temps dans un pays en crise.
-> En raison de l’épidémie de COVID-19, cette activité sera réalisée cette année en visio sur DISCORD 🙂